Monday, May 9, 2016

La Miséricorde et Cuba / Mercy and Cuba

Enfin!!! « C’est pas trop tôt » me direz-vous… Rassurez-vous, je me le dis aussi. Pour seule justification de mon retard, je dirai qu’il est plus difficile d’écrire des souvenirs réchauffés que des sensations dans le vif de l’action. Mais ne nous attardons pas sur des justifications futiles.
Cuba.
La première fois que j’ai entendu parler de ce pays, c’est lorsqu’un couple d’ami annonçait qu’ils allaient passer leur lune de miel là-bas. Je m’imaginais alors les plages de sable blanc, les cocktails, les bons restos, les beaux hôtels, les cocotiers, le luxe… Bref, la belle vie quoi!
Faux.
Enfin, presque vrai.

A Cuba, il y a deux camps : les touristes et les Cubains. TOUT est fait pour que les touristes ne se rendent pas vraiment compte de la réalité cubaine. Il y a les bus pour touristes, la viande pour touristes, les taxis pour touristes, les prix pour touristes etc… Sont-ils donc en contact avec la réalité cubaine? Pas vraiment.

J’ai eu cette chance de pouvoir m’approcher de cette réalité en vivant avec les missionnaires.
Les premiers à qui j’ai rendu visite sont les volontaires Fidesco de La Havane : Jean-Marie et Guillaume.
Je n’ai croisé aucun touriste dans leur quartier. J’étais au coeur de La Havane cubaine.
Les volontaires habitent une petite maison derrière l’église Santa Catalina Labouré et s’occupent des jeunes de la paroisse. Ils vont aussi aider à la clinique San Rafael à mi-temps.
Cela faisait presque 2 ans qu’ils étaient là, ces 2 volontaires Français avec qui nous avons beaucoup partagé. Je suis allée voir leur mission à la clinique et j’ai rencontré quelques paroissiens. Le curé de cette paroisse est extraordinaire de par son attention et affection pour chacun qu’il laisse transparaître.
Mon aide pour les volontaires fut principalement du ménage. La Havane est tellement polluée que la maison est sale en permanence, étant donné qu’elle est toute ouverte.

Je suis allée ensuite rendre visite à d’autres volontaires Fidesco, à Placetas, un village dans le sud-est de l’île. Anne-Cécile et Cédric sont venus prêter main forte à la Communauté Saint Martin qui a une paroisse à charge dans ce village inconnu des touristes.
J’ai fêté Pâques avec eux et j’ai été étonnée de la floraison de jeunes présents à la messe! Grâce au club de cyclisme de la paroisse, beaucoup de jeunes garçons gravitent autour de la paroisse. Pour aider les Pères de Saint Martin, il y avait aussi 4 jeunes filles Françaises qui étaient là pour assurer le catéchisme, jouer avec les enfants des quartiers, animer des messes… J’ai eu de magnifiques partages avec chacun et chacune.

J’ai aidé principalement à la musique avec ma flûte et ma voix. C’est comme ça que j’aimerais pouvoir surtout aider mais les besoins diffèrent d’une mission à l’autre alors… Il faut s’adapter!
Je suis ensuite partie vers la ville de Sancti Spiritus, bien plus développée que Placetas et pleine de touristes!
Le missionnaire à rencontrer se nomme Père Alban-Marie. Cela fait 7 ans qu’il a eu à charge la paroisse majeure de Sancti Spiritus pour mener à bien une mission toute particulière avec la musique. Il a monté un petit groupe du nom d’Acrisolada réunissant des musiciens professionnels (ou à le devenir!) pour donner à la liturgie une qualité sans pareil et lui donner une rythme cubain bien marqué. Le but étant de donner l’occasion à ces jeunes artistes de pouvoir vivre de leur musique au sein de l’Eglise.


Je pourrais en dire tant sur ma mission à Cuba, sur les missionnaires rencontrés, tant cette étape fut riche en émotions, en rencontres, en histoires et anecdotes… Mais je vais m’arrêter là en vous demandant simplement de prier pour que le communisme soit levé à Cuba. C’est la prière de tous les missionnaires là-bas alors joignons-nous à eux.

                                                                                               

Finally!!! « Better later than never » you could tell me… Be sure that I tell it to myself as well. To justify my delay, I could say that it is more difficult to write reheated memories than to write in the middle of the action. But let’s not talk about that.
Cuba.
The first time I heard about this country, it was when a freshly married couple announced that they would spend their honeymoon in Cuba. I imagined then the white sand beaches, cocktails, good restaurants, beautiful hotels, palm-trees, luxury… The good life!
Wrong.
Well, almost true.
In Cuba, there are 2 camps : tourists and Cubans. EVERYTHING is made so that tourists would not see the true reality of Cuba. There are buses for tourists, meat for tourists, taxis for tourists, prices for tourists etc… Are they in contact with the reality of Cuba? Not really.


I had the chance to get closer to this reality while living with the missionaries.
The first ones I visited where the Fidesco volunteers in Havana : Jean-Marie and Guillaume. I did not meet any tourist in their area. I was at the heart of the Cuban Havana.
The volunteers live in a small house behind the Church of Santa Catalina Labouré and they take care of the youth of the parish. They also go help part-time to the Clinic San Rafael.
They’ve been there almost for 2 years, this 2 French volunteers with whom I shared a lot. I went to see the clinic and I met some parishioners. The parish priest is amazing. He lets his attention and affection for each person be shown.
My help was principally housework. Havana is so polluted that the house is always dirty since it is completely open.


I went to meet other Fidesco volunteers in Placetas, a small village in the south-east of the island. Anne-Cécile and Cédric came to help to the Community Saint Martin. There are absolutely no tourists there.
I celebrated Easter with them and I was surprised of the number of young people that were present at mass! Thank to the cyclist club, many young boys gravitate around the parish.
To help the Fathers of Saint Martin, there was 4 young girls who were there for the catechism, to play with the kids, to prepare the masses etc… I had wonderful sharing with each one of them.
I principally helped with the music at church, with my voice and my flute. This is how I would like to help the most but needs are different from one mission to another…


Then I went to the city of Sancti Spiritus. This town is way more developed than Placetas so there were many tourists!
The missionary to encounter was Father Alban-Marie. He has been there for 7 years and has the major parish in charge. His has a particular mission with the music. He created a small music group called Acrisolada that gathers professional musicians. He wants to give a great quality to the liturgy and give it a cuban rhythm. The goal is that the musicians would be able to live from their music inside the Church.

I could say so much mure about my mission and missionaries encountered in Cuba. It was so rich in emotions, encounters, stories and anecdotes… But I will stop here asking you to pray for the communism in Cuba. It needs to stop! This is the prayer of all missionaries in Cuba so let’s join them.


DIP +

Les Cubains ne possèdent pas grand chose. Les magasins sont vides, l’eau du robinet n’est pas potable à La Havane, ceux qui sont chanceux d’avoir de la famille aux Etats-Unis qui leur envoie de l’argent peuvent bénéficier d’un carrelage dans leur cuisine, le papier toilette est un luxe… Bien-sûr, personne n’a le droit de parler contre le gouvernement, ni de manifester, ni d’écrire… Une telle répression m’a plongé plus en profondeur dans le mystère de la Miséricorde. Mon coeur s’est ouvert bien plus à la Providence et à la patience dans un pays où peu de choses fonctionnent. Le mot d’ordre : « Es la mission! », car la mission requiert un abandon total à l’imprévu. Les conditions missionnaires sont difficiles mais c’est par la pauvreté que nous apprenons cet abandon dont parle la Bible. Alors abandonnons-nous!


Cubans don’t possess a lot. Stores are empty, the tap water in Havana is not drinkable, those who are lucky to have family in the United States who send them money can put a floor in their kitchen, toilet paper is luxurious… Of course, nobody has the right to talk against the government, neither to strike or to write…
Such a repression dived myself deeper into the mystery of Mercy. My heart opened more to Providence and to patience in a country where not a lot of things work. The moto : « Es la mission! », because mission requires to give oneself up totally to the unknown. The missionary conditions are difficult but it is through poverty that we can learn this « let go » told in the Bible. So, let it go!



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